Sym57840
Messages postés1Date d'inscriptionmardi 31 mai 2022StatutMembreDernière intervention31 mai 2022
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31 mai 2022 à 15:54
Arkana0
Messages postés4399Date d'inscriptionmercredi 11 février 2009StatutModérateurDernière intervention10 février 2023
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31 mai 2022 à 16:15
Bonjour à tous,
Est-il viable de continuer à vivre sous le même toit en restant mariés - sans rapports physiques - sachant que lui m'aime encore mais pas moi ?
Mon histoire est longue (et pourtant résumée !) mais besoin de la poser par écrit...
Je vis une situation difficile. Ensemble depuis 25 ans notre couple a toujours connu de très grosses turbulences. Mon mari est un homme blessé par la vie depuis son plus jeune âge - depressif, ayant un besoin maladif de reconnaissance et d'attention - encore aujourd'hui à 55 ans.
J'ai été amoureuse au début. Je l'ai rattrapé plus d'une fois alors qu'il faisait mine de s'en aller suite à des crises importantes dont faire l'historique prendrait de trop nombreuses pages.
Nous avons eu 2 beaux enfants (21 ans, autonome, et 13 ans) avec de grosses difficultés : souffrant d'une dystrophie ovarienne, j'ai du subir des traitements assez lourds et des rapports "a heure fixe" - de quoi tuer toute libido.
J'ai failli partir avec un autre (si ce dernier avait voulu de moi !) il y maintenant plus de 10 ans. Mon mari m'a pardonné, on a consulté, comblé un peu la brèche et c'est reparti. Un an après il a fait des avances sur FB à une jeune mineure dont le père a porté plainte. Mon mari m'a alors soutenu et affirmé qu'il n'avait rien fait et que son compte avait été piraté. Il a fait une tentative de suicide, a été interné en HP 8 semaines. J'ai pendant cette période eu la preuve qu'il m'avait éffrontément menti. Malgré tout quand il est sorti j'étais là... Pour les enfants... Pour ne pas l'abandonner. Nous avons démémangé et reconstruit ailleurs.
Il a fait beaucoup d'efforts, a beaucoup changé mais toujours et avant tout dans le but de me plaire, jamais pour se reconstruire lui même et s'en sortir seul. N'a jamais réussi à suivre une thérapie jusqu'au bout.
D'autres épreuves ont ponctué notre parcours : phobie scolaire de notre ainée, hypersensibilité de notre second, décès récent de mes parents...
Aujourd'hui on ne partage plus grand chose. De mon côté j'ai perdu tout sentiment amoureux, toute envie de rapport physique (devoir conjugal accordé de temps à autres pour le contenter pendant quelques semaines). Il m'exaspère par de nombreux aspects. Je m'aperçois que depuis 10 ans je vis dans l'angoisse constante d'un scandale, d'un rejet de nos relations à cause de son caractère impossible et j'ai très souvent rêvé d'une séparation (mais toujours à son initiative). Il n'avait jusqu'à maintenant jamais eu de travail stable, il a une maladie dégénérescente et je n'ai jamais pu me résoudre à abandonner le père fabuleux qu'il a toujours été pour nos enfants. Pour être tout a fait honète j'ai sans doute été très lâche sur le sujet... Rester dans ma zone d'habitudes quitte à y laisser quelques plumes. Je ne suis pas heureuse,lui non plus, mais on s'en contentait.
Tout ça pour en arriver à l'accorchage de ce week-end prolongé qui aurait du être reposant et merveilleux. Une sollicitaion frauduleuse FB, les rancoeurs qui remontent à la surface, les récriminations de ma part et sa décision de faire un sac et de partir. Cette fois je ne l'ai pas retenu.
Il est malgré tout revenu le lendemain (nulle part ou aller) mais je ne l'ai sans doute pas accueilli comme il l'espérait. J'ai fini par dire ouvertement mon absence de sentiments - qu'il avait bien sur ressentie, dont il souffre, mais dont on n'avait jamais parlé.
Depuis, on envisage les solutions et on parle très sérieursement (mais calmement) de séparation. On fait chambre à part. Il veut prendre un logement et me laisser la maison. De mainère très égoïste que l'en remercie.
Mais maintenant que le process est en marche, je ne suis plus aussi sûre. Outre l'aspect financier qui va être difficile avec 2 logements, je m'aperçois que ne plus le serrer contre moi pour un "calin soft" me manque. Je me culpabilise de "lui avoir ouvert la porte" comme dit ma soeur. Et nous faisons souffrir notre fils de 13 ans.
Je me dis qu'une cohabitation "en toute amitié" est possible. Que ce qui me manque dans mon couple (sorties, randonnées, vie plus sociale) je dois aller le chercher seule ailleurs et que peut-être on pourra trouver un équilibre et rester tous les deux ensemble - au moins jusqu'au départ de notre fils du foyer.
Suis je trop naïve ? L'amour peut-il renaitre d'aussi loin ?
Hâte de trouver un thérapeute qui puisse me recevoir...
Arkana0
Messages postés4399Date d'inscriptionmercredi 11 février 2009StatutModérateurDernière intervention10 février 2023929 31 mai 2022 à 16:15
Bonjour,
"Suis je trop naïve ?"
Je crains que oui : admettons que vous cohabitiez de manière platonique. Que se passera-t-il quand toi ou lui ramènerez une conquête à la maison ? Même quand on l'a largué, c'est toujours un peu difficile de voir son ex avec une autre... Et pour lui qui aura été largué, te voir t'afficher avec quelqu'un d'autre sera difficilement supportable.
Après si vous êtes les plus certains possibles que vous pouvez l'encaisser, c'est à vous que revient la décision finale
"L'amour peut-il renaitre d'aussi loin ?"
Pas sans quelques changements drastiques dans votre façon de vivre en tout cas.
"Et nous faisons souffrir notre fils de 13 ans."
Vous êtes encore dans le tumulte des émotions. Il aurait aprfaitement ressenti tout le mal-être larvé entre vous si vous reztiez ensembles en l'état et ça n'aurait pas été plus terrible. Une séparation franche, faite dans le calme et le respect mutuel peut être un bien meilleur choix au final. Il faut surtout veiller tout du long à l'accompagner aussi dans cet évènement pour qu'il soit intimement persuadé qu'il n'a aucune culpabilité à ressentir. Pour le reste, il ne sera ni le premier, ni le dernier enfant de parents séparés et tous ne partent pas en vrille. Et il devra bien apprendre à faire avec les choses sur lesquelles il n'a pas ou peu de contrôle dans la vie...