Rupture relation toxique

Sophia__ Messages postés 1 Date d'inscription mardi 30 juillet 2024 Statut Membre Dernière intervention 30 juillet 2024 - 30 juil. 2024 à 16:19
 camille - 3 août 2024 à 20:21

Bonjour à tous. Je vais essayer d'être la plus claire en essayant de ne pas faire trop long.

En couple (mais séparés depuis 1 mois) depuis 4 ans dont un an de mariage.

Notre relation a été idyllique les premiers mois. Très fusionnelle, beaucoup d'amour et de complicité. On s'installe ensemble très vite et il me demande en mariage au bout d'un an. Et là, les problèmes ont commencés doucement..

Travail : il travail comme un dingue dans un boulot qu'il déteste. Il est directeur en restauration rapide, et fait environ 70h par semaine, en étant payé que 39, soit dit en passant. Donc l'aspect financier ne rentre même pas dans l'équation. Je me suis sentie délaissée plus d'une fois, et le sentiment de passer après un travail qu'il déteste. Il lui ai déjà arrivé de faire 7h/0h, parfois aucun jour de repos... et 2 fois 7h/4h du matin... Quand je lui disais qu'il fallait qu'il rallentisse et qu'il se rende compte que ce n'est pas un rythme normal, il me disait que je lui mettais des chaînes aux pieds, bref.

Colere : il avait des accès de colère virulents. Pas physiquement mais verbalement. Dénigrement, regards noirs, parfois des insultes... Je ne pouvais rien lui dire. 70% du temps c'était suite à des paroles normales de ma part, du genre "attention il y a une marche" ou par exemple quand on a été cherché son alliance, il s'est mis en colère car devant la vendeuse, quand il essayait son alliance je lui ai demandé "alors, ça te fait quoi?" Et il m'a dit "la vendeuse n'a pas à connaître ma vie !!!! C'est innacceptable de poser des questions comme ça" Exemples bateau mais il y en a plein comme ça, pour vous montrer qu'il n'y  avait aucune raison de se mettre en colère!!! Pour résumé également des paroles qu'il a pu avoir à mon encontre, il y avait par exemple 

"t'es personne t'as rien vu dans ta vie"

"grosse pute" (une fois)

"Va te faire foutre grosse conne" (parce que j'avais osé lui dire "tu te comportes comme un con" suite à ses attitudes agressives)

"je me fais chier avec toi intellectuellement" (parce qu'il avait regardé un film tout seul et je lui avait dit c'est dommage on aurait pu le regarder tout les deux)

"merci à cause de toi j'ai passé un week-end pourri" (parce que je venais de perdre mon grand père et j'étais triste)

et j'en passe.

À côté de ça, il me mettait sur un pied d'estal tout le temps, qu'il avait de la chance de m'avoir, qu'il m'aimait plus que tout et un peu plus chaque jour, qu'il ne voudrait jamais me perdre. C'était DÉCONCERTANT. Au fur et à mesure que la relation continuait, j'étais triste, très triste. Ça m'atteignait de plus en plus et je lui cherchais toujours des excuses, la fatigue, le stress du mariage... Et il avait beau s'excuser à chaque fois, il me disait que j'étais juste trop sensible, que c'est normal de pas dire de jolies choses durant une dispute... mais il insistait vraiment sur le fait que j'étais trop sensible, que ce n'était pas normal et que de toute façon tout le monde réagirait pareil face à ce que je pouvais lui dire. Les 30% restant des motifs de disputes étaient liés à son travail, que j'avais la sensation de passer après et que j'étais fatiguée de moi aussi travailler et de m'occuper de tout. Je précise qu'il n'a pas le permis (il a 31ans) donc même cet aspect là, je gérais tout.

J'ai commencé à avoir beaucoup d'idées noirs et à être soit très triste soit très bien. Jusqu'à me faire du mal, sur les bras principalement. J'ai donc été consulté en expliquant ce qui se passait dans ma tête sans expliquer le contexte. Résultat : j'ai été diagnostiquée bipolaire (diagnostique qui a été revu aujourd'hui). Tout était claire : J'ÉTAIS le problème. Quelques mois plus tard, nous voilà mariés. Je me dis que l'on s'aime éperdument et que tout ira bien dans notre relation était donné que j'étais le problème et que ça ne dépendait que de moi en réalité. 

Et puis, après le mariage, il y a eu plusieurs déclics. Le premier, il m'annonce qu'il a changé d'avis et qu'il ne veut pas d'enfant (alors que nous avions projet bébé), je me dis que même si tout s'arrange, il n'y a pas d'avenir... S'en suit ensuite "les langues se délient", j'apprends que son équipe de manager s'était plainte de son comportement, qu'ils ne pouvaient rien lui dire... qu'il s'énervait facilement etc. Premier boom : il a ce problème avec d'autres... Alors que de mon côté, je n'ai aucun problème relationnel avec personne. Ni au travail, ni en famille, ni avec mes amis. Et ensuite, sa mère me demande si il m'a déjà manquer de respect et si il lui arrive d'avoir des crises de colère. Je lui demande pourquoi cette question et elle me dit que dans le passé il était colérique et rabaissant, que sa sœur a eu peur de lui plusieurs fois mais qu'elle espérait que ce ne soit plus le cas aujourd'hui. Encore un boom, IL A un problème, et non ce n'est pas moi ! Je commence à en parler réellement autour de moi, à mes proches. Ils me disent que non ce n'est pas normal et je commence à remettre en question pleins de choses. Et mon corps commence à lâcher... Je ne voulais plus faire aucun effort face à ses colères, donc je rentrais dans son jeu, ce qui me mettait au même niveau que lui. De plus en plus d'idées noires... J'en viens à faire une TS il y a deux mois. Ni une ni deux, je réalise ma bêtise et j'appelle mon père en urgence, car je n'osais pas aller voir mon époux. Il vient, et me dit le lendemain que j'étais entrain de perdre connaissance, et mon époux ne voulait pas appeler les pompiers... Mon père était  en colère.Mon diagnostique commence à réellement être revu, et les 3 semaines qui ont suivi ma TS, ont été affreuses psychologiquement pour moi. Les premiers jours, il est assez présent. Et très vite, il travaillait encore plus, je me sentais complètement abandonnée (personne ne lui demandait de faire autant d'heures). En journée, je restais avec mes proches jusqu'à ce qu'il rentre le soir, j'étais vraiment mal. Le premier jour où je suis restée seule, ma mère avait essayé de m'appeler mais j'étais sous la douche. Elle lui a donc envoyé un message lui demandant comment j'allais, il réponds qu'il travail, entre temps je rappelle ma mère et je n'étais pas au courant du message qu'elle avait envoyé. Ce jour là je n'ai eu aucune nouvelle de lui, il rentre le soir, passe la porte et se met dans une colère noire. "Tes parents m'ont assommés de messages toute la journée, ils ont dépassé les bornes et tout ça c'est de ta faute, ils ont cas te gérer moi je travaille!!!!" Sous le choc, je ne comprends pas et je ne sais pas de quels messages il parle, mais il continue à s'énerver en disant que lui dort avec moi tous les soirs Étc. J'apprends donc que non, il n'a pas été assommé de message toute la journée comme il l'a dit, et je suis tetanisee face à sa colère.

Le lendemain, il me dit qu'il est inquiet et qu'il aimerait que je me fasse hospitalisé. Je lui demande "tu viendras me voir?" Il me répond "ça dépendra du travail". Boom. En plein cœur. Je ne réponds rien. Ma famille reste dubitative et ne sont pas trop pour l'idée de l'hospitalisation, car ils ont le sentiment qu'il veut juste se débarrasser de moi et être tranquille. Quand j'explique à mon époux que l'hôpital ça m'angoisse il me répond "tu es malade et quand on est malade on va se faire soigner". Je décide de ne pas l'écouter et de partir quelques jours chez mon père et voir l'évolution. Pendant ces quelques jours, je n'ai eu AUCUNE nouvelle de lui. Ça m'a permis de faire un point, et j'ai décidé de le quitter en me promettant de ne pas revenir sur ma décision. Je rentre à la maison, on discute je lui dis et il accepte, il est d'accord. L'appartement dans lequel on vivait est le mien, d'avant qu'on se mette ensemble. Il m'exprime qu'il ne veut pas aller chez ses parents (qui habitent à 5mn de chez moi) que sa mère serait obligée de l'amener au travail etc, et que c'est embêtant pour lui. Je lui dis ok reste le temps que tu trouves autre chose mais je veux que ça se passe bien, aucun pique aucune colère. Et évidemment, impossible pour lui. J'ai eu le droit à des pics du style : "quand t'étais chez ton père je suis rentré à 17h", "je t'ai toujours dis que quand tu étais triste tu mettais une ambiance anxiogène" "moi je suis bien moins triste que toi" et également qu'il comptait que j'aille à l'hôpital, pour me quitter une fois là bas. C'est HARD! Suite à quelques jours je lui ai demandé de partir. Et en attendant j'allais chez ma mère, dormir sur le canapé. Sauf qu'il ne partait pas et ne me répondait pas à mes messages. J'ai fini par être ferme en lui disant que je lui laissais encore deux jours pour partir. J'ai touché son ego... et j'ai donc eu le droit à "idiote" "je ne peux plus me voir ta tête". J'en venais à avoir tellement peur que j'ai demandé à ma mère de venir le jour où il devait partir, je me suis dit qu'il se ferait tout petit. Et il n'a pas pu s'empêcher de manquer de respect à ma mère (pas avec des insultes, mais avec sa posture, et le ton qu'il prenait). A un moment, ma mère lui a dit "tu es parfait, tu es parfait" il a répondu "ben en attendant ce n'est pas moi qui voit un psychiatre". Encore un BOOOM. Bref, depuis, plus de nouvelles, c'était il y'a donc 3 semaines. Et depuis, je suis mal. J'ai eu une phase de culpabilité, à me dire que j'aurais pu faire différemment dans notre relation, que j'aurais du lui laisser plus de temps pour partir aussi... Et là, je suis dans la phase "il me déteste, et s'en fiche de notre séparation" et ça me fait très très mal. Toutes les réponses, je les ai sous les yeux, mais je ne peux l'empêcher d'être triste et me sentir complètement rejetée.

Je me suis dis que les tords que moi j'ai pu avoir étaient peut être parfois de trop vouloir régler les conflits, de m'être fait du mal plus d'une fois, que ça ne devait peut être pas être simple de voir sa femme comme ça... Puis je me dis qu'il n'a quand même pas hésité à me laminer d'innombrable fois. Donc je ne sais plus, je n'arrive pas à réfléchir.

J'ai l'impression que je ne me remettrais pas de tout ce qui s'est passé...

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2 réponses

stf_frmu Messages postés 44374 Date d'inscription mercredi 22 février 2012 Statut Modérateur Dernière intervention 16 septembre 2024 417
30 juil. 2024 à 20:27

Bonjour,

J'ai toit lu et ne culpabilisez en rien.

Vous aviez devant le parfait manipulateur, pervers narcissique.

Ne vous effondrez pas, ne craquez pas.

La seule chose qu'il attend, c'est que vous fassiez le premier pas afin de vous faire remarquer que vous avez craqué,  sur vous êtes un être faible et donc de vous faire suivre par un psy.

Ne rentrez pas dans son jeu, tenez bon, les décisions que vous avez prise sont les bonnes


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Bonjour,

C'est tout à fait normal ce que vous ressentez actuellement. Comme vous l'avez vous-même écrit dans le titre, il s'agit d'une relation hautement toxique, et donc dont l'une des caractéristiques est de vous retourner le cerveau, de lui trouver des excuses et de vous sentir coupable.

Restez concentrée sur les faits et uniquement les faits : il vous a insulté (et pas qu'un peu, et non c'est pas du tout du tout normal même énervé !), je suppose que vous aviez la sensation de devoir marcher sur des oeufs tous le temps, ça vous a amené à vous scarifier et même à la frontière de la mort. A-t-il alors pris conscience de quoi que ce soit, fait preuve d'empathie ? Non, bien au contraire.

Dites-moi, s'agit-il du comportement que l'on devrait avoir envers la personne qu'on aime selon vous ? Quelles que soient les excuses... Travail, fatigue, stress... Cela ne reste que des excuses, aucun homme digne de ce nom ne se comporte ainsi envers sa femme (et inversement),

Ne vous laissez pas avoir non plus par ses reproches, ils sont d'autant plus efficaces qu'ils ont sans doute une part de vrai. Ben oui parce que comme absolument n'importe qui sur cette planète, vous n'êtes pas parfaite et donc ça doit vous arriver d'être relou et chiante. Et ? Ça mérite ce traitement vous croyez ?

C'est très difficile et très long de sortir d'une telle relation, soyez bienveillante avec vous-même. Mais soyez aussi bien consciente du risque énorme que vous prendriez en retournant avec lui. Vous seriez encore plus isolée et il n'y a absolument aucune chance qu'il change de comportement. Bien au contraire d'ailleurs, puisque vous y serez retournée, il saura qu'il a gagné, qu'il a le pouvoir complet sur vous.

Vous avez réussi à mettre fin à une relation toxique, soyez-en fière, c'est très difficile. Essayez de ne pas rester trop seule avec vos pensées, même si personne n'est dispo, une sortie au parc peut faire beaucoup de bien quand on lambine trop. Et si vraiment c'est au-dessus de vos forces et que vous faites une journée ou un week-end chips + Nutella + Netflix, hé ben c'est pas grave. Petit à petit, la beauté du monde et l'amour de la vie reprendront le dessus, ne désespérez pas.

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