Ma copine ne veut plus de moi, je ne sais plus quoi faire ...
anonymous111
Messages postés2Date d'inscriptionlundi 14 juin 2021StatutMembreDernière intervention14 juin 2021
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14 juin 2021 à 19:05
Andy31200
Messages postés147140Date d'inscriptionmardi 1 octobre 2013StatutModérateurDernière intervention 4 novembre 2023
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15 juin 2021 à 10:36
Bonjour à tous,
Je me tourne vers vous car je ne sais plus quoi faire aujourd'hui ... Cela fera bientôt 4 ans que je suis avec ma copine et bientôt 3 ans que nous ne faisons quasiment plus l'amour ... (j'ai 22 ans et elle en a 25).
Au début bien sûr c'était tout beau tout rose nous avions fréquemment des rapports, mais au fur et à mesure de la relation et que nous en apprenions un peu plus l'un sur l'autre, elle m'a confié s'être faite vi*lée étant plus jeune (vers 15 ans). Bien sûr, choqué et révolté par son récit comme n'importe quel petit copain l'aurait été, je lui avais tout de suite expliqué à quel point c'était grave et qu'elle n'y était évidemment pour rien en lui demandant si elle était sûre que cela ne lui dérangeait pas d'avoir des rapports avec moi (cela faisait déjà plusieurs mois que nous étions ensemble et que nous avions une forte libido) et elle me répondait que pas du tout, qu'elle allait mieux maintenant et même qu'elle "redécouvrait" le sexe avec moi (selon ses mots, bref elle sortait d'une longue relation avec un k-sos).
Ainsi, après plusieurs mois de relations, la fréquence de nos rapports diminuait progressivement jusqu'à atteindre un "plateau" de 2-3 rapports par trimestre (et encore c'est généreux). Cela fait maintenant 2 ans que ça dure, et je pense que l'élément déclencheur de cette chute de libido est notamment survenue devant un épisode de 13 Reasons why, peu après qu'elle m'ait raconté son histoire, (spoiler: un épisode où une scène de viol est représentée). Dès lors elle ne prenait plus jamais l'initiative d'avoir des rapports avec moi, et à chaque fois que je faisais le premier pas, je me faisais repousser. Je tiens à préciser que je ne pense pas être un bourrin, j'essaye toujours de la mettre le plus à l'aise possible et n'hésite pas à prendre du temps sur les préliminaires. D'ailleurs, elle-même découvrait à 20 ans les cunilingus avec moi et d'autres formes de rapports préliminaires, la majeure partie de sa vie c'était seulement elle qui s'adonnait à des fellations et ne pratiquait du coup jamais les préliminaires à tel point qu'aujourd'hui encore elle est mal à l'aise avec l'idée que lui fasse un cuni même si elle adore ça ... fin bref, je ne pense pas être un mauvais partenaire sexuel et elle insiste encore aujourd'hui sur le fait qu'elle me trouve toujours aussi attirant qu'au premier jour.
Quel est le problème alors? Je pense le savoir, ce que je ne sais pas en revanche, c'est quoi faire...
Son agresseur était, tout comme moi, métisse. Même si elle ne me l'a jamais confié, je suis persuadé qu'elle m'assimile systématiquement à cet épisode traumatique qui lui est survenu dans son enfance. Je ne lui en veux absolument pas et je ne pourrais jamais lui en vouloir la pauvre, c'est elle la première victime de tout ça ... seulement, cela fait maintenant 2 années qu'elle me dit qu'elle compte faire des efforts pour passer au-dessus, et je suis là pour l'accompagner à toutes les étapes et j'ai toujours été présent quand elle avait des coups dur au moral. Le problème est que la situation n'a fait que se détériorée, et je pense qu'aujourd'hui on se dirige clairement vers une impasse. Je suis encore jeune, à à peine 22 ans c'est avec elle que j'ai eu mes premières vraies relations sexuelles (à 18 ans) et si après 1 an de relation nous ne faisions déjà plus l'amour j'ai peur de ce que cela présage pour la suite et de passer à côté de ma "jeunesse", de ma vie sexuelle... mais je suis bloqué car j'ai l'impression que si je la quitte et que j'essaye de passer à autre chose cela fera de moi la plus grosse des enflures égoïstes (j'ai aussi eu des accrochages avec un frère de sa meilleure pote avec qui elle avait eu des rapports et ça m'empoisonne le crâne à chaque fois que je vois ma copine ou que j'essaye d'avoir un rapport avec elle ...).
Bref, je suis perdu ... elle m'aime encore d'après ce qu'elle dit et je suis convaincu qu'elle a besoin de temps et de thérapie pour se recentrer sur elle-même et peut-être venir à bout de cette névrose qui empoisonne notre couple... Mais je ne sais plus où j'en suis personnellement, ni ce que je dois faire ... je l'encourage à consulter depuis des années mais j'ai l'impression de trop lui en demander et de passer à côté de ma vie relationnelle car je ne peux pas me projeter avec une femme si je ne ressens pas de désir ou si quand j'essaye de la caresser elle me repousse sans cesse ... j'ai l'impression de moi-même être un agresseur alors que je ne pourrais jamais envisager ne serait-ce que la violence envers une femme ... en 3 ans, elle n'a jamais initié ne serait-ce que le moindre rapport avec moi (bien sûr l'exception confirme la règle quoi ...). Elle évite sans cesse le sujet quand j'essaye de l'aborder, du coup j'ai abandonné toute initiative depuis bien longtemps ...
Voilà, c'était assez long et peut-être lourd à digérer mais aujourd'hui je ne sais pas quoi faire: devrais-je penser "à moi" et rompre avec elle pour lui permettre également par la même occasion de se recentrer sur elle-même et d'entreprendre des thérapies ? (elle a déjà vu des psychologues par le passé mais apparement ça n'a jamais été concluant d'après ses dires. En tout cas, je pense qu'elle n'était peut-être pas prête à se (re)mettre en couple...), où bien dois-je continuer à atteindre un éventuel déclic/retournement de situation qui pourrait ne jamais arriver et rester dans une relation en laquelle je ne crois plus ...? On s'entend encore bien et on a toujours la même complicité qu'au début, seulement on ne s'embrasse même plus, car moi aussi, j'en ai perdu l'habitude à force d'être repoussé quand je voulais entreprendre des rapports ... Mais j'ai peur que si je la quitte ça ne la détruise encore plus elle a l'air encore très attachée à moi... je le suis aussi mais je ne peux plus continuer comme ça, et comme je n'envisage pas une seule seconde de la tromper, alors je préfère la quitter s'il faut en arriver là ...
Je remercie tou.t.es ceux et celles qui auront pris le temps de me lire jusqu'au bout sur ce sujet, et n'hésitez pas à me faire part du fond de votre pensée svp. L'honnêteté sera toujours appréciée.
Arkana0
Messages postés4399Date d'inscriptionmercredi 11 février 2009StatutModérateurDernière intervention10 février 2023932 15 juin 2021 à 09:47
Bonjour,
Tu es dans une situation très inconfortable et même avec toute la bonne volonté du monde, elle l'a dit elle-même : "elle a besoin [...] de thérapie".
Cela étant dit, vous pouvez consulter ensemble (ou toi seul) un sexologue pour tenter de débloquer les choses. Inutile de songer à rompre tant que tu n'as pas tenté ça et que tu as envie de sauver votre couple.
Pour le reste, oui, tu as des besoins et ils ne doivent pas s'effacer face à elle. Vous devez trouver un équilibre viable, n'engendrant pas de frustration d'un côté ou de l'autre, autrement vous rendrez la rupture inévitable et de plus en plus destructrice.
Mais il y a la bonne façon de faire, et un sexologue ou un psyhcologue pourront te donner des outils pour gérer les chsoes au mieux.
Et si même avec tous ces outils et un peu d'imagination (libertinage par exemple) vous ne trouvez pas un équilibre viable, alors oui il sera temps de penser à toi et tu ne seras pas le salaud de l'histoire.
Dans de tels problèmes, non seulement la victime souffre, mais elle génère aussi parfois une noirceur qui la ronge elle, mais aussi son entourage, notamment ceux qui veulent l'aider. Seuls ceux qui n'ont pas connus ça se permettent de juger à l'emporte-pièce celui qui abandonne.
Andy31200
Messages postés147140Date d'inscriptionmardi 1 octobre 2013StatutModérateurDernière intervention 4 novembre 2023332 15 juin 2021 à 10:36
Bonjour,
Et je vais me permettre d'ajouter que même à distance elle doit souffrir du syndrome de stress post traumatique qui n'as pas du être totalement traité à l'époque, une consultation avec un médecin psychiatre lui permettrait de faire le point et surtout progresser.